lundi, août 21, 2006
La photo du jour, Kairos
"L'arracher à sa terre d'origine. Le replanter dans le sol présume harmonieux de l'avenir, compte tenu d'un succès inachevé. Lui faire toucher le progrès sensoriellement. Voilà le secret de mon habilité" R. Char
"La main ne peut
tracer une ligne sur une autre
et faire coïncider tous les points.
Mais le hasard parfois le peut.
Il en va de même
avec la voix et les mots
avec le visage et ses gestes,
avec la vie et les hommes.
Le hasard en une main sûre."
Roberto Juarros/ 13ème poésie verticale, 16
dimanche, août 20, 2006
Aretina, poème 04
IV
sépare chaque mot
détache les syllabes
et prononce plus bas que ta bouche
dit de bout des lèvres
lit
orge
aromate
le sel que tu laisse
(à ma levée)
dans l’oreiller
pour me le dire
separa cada palabra
despega las sílabas
y pronuncia más abajo que boca
dilo al borde de los labios
cama
cebada
aroma
la sal que dejas
(al levantarme)
en la almohada
para decírmelo
préparés la veille
à toi seule dédiés
j’ai inventé pour saluer ta venue qui
jour et nuit me dresse
cette encre :
mare de café
pour les étrennes
où l’ombre est un pli
'erige
où que je sois
avec un son et une pluie fine d’instants
là soudain une stèle
toi, Aretina, toi qui te penche
et vas à tâtons
— quoi d’éclair dans la couche ?
— je vois, Aretina, je vois
preparados la víspera
sólo a ti dedicados
he inventado para saludar tu llegada que
día y noche me erige
esta tinta
charco de café
para el aguinaldo
donde la sombra es un pliegue
, erige
esté donde esté con un sonido y una lluvia fina de momentos
allí de pronto una estela
tú, Aretina, tú que te inclinas y vas a tientas
— ¿qué destello en el lecho?
— veo, Aretina, veo
samedi, août 19, 2006
Intime conviction /Intima convicción
intimité
rien d’autre que cela
signes des premières floraison
qu’un poème te garde
min kjaere
intime conviction
silence que je laisse passer avant moi
comme on cède sa place
puisque et c’est le plus important
je n’ai rien à dire d’autre
que ce silence où tu es
dire qui n’est pas parole
senhal qui se lève
le clair d’un acte qui
affirme le silence qui précède
là où nous sommes
lieu muet si l’on s’attend au dialogue
parlant si nous y séjournons
insieme joy
nous n’avons pas de commun langue
mais jour traduit
ici
où je dit qu’il y a séjour
sieste après l’orage
trouble qui protège la pudeur
muets nous au centre
si centre est
lune d’un écart
(la lumière à la fenêtre)
de sorte que nous
nous saluons d’y être
quelle parole n’avons-nous pas dit qui diffère de la phrase ?
celle qui tant bien que mal
nous recevons du touché
sea of fire
marées de souffle
et une couronne qui te laisse exsangue
au passage
coup sec pour hélé votre visage
sans dire mot
saluer
comme on fait vase
faire silence
nous apportons l’argile
nous y allons…
intimidad
nada más que eso
signo de las primeras floraciónes
que un poema te guarda
min kjaere
íntima convicción
silencio que dejo pasar antes que yo como se cede su lugar
dado que y esto es lo más importante
no tengo otra cosa que decir
que silencio donde estás
decir que no es palabra
senhal que se levanta
el claro de un acto que
afirma el silencio que precede
ahí donde somos
lugar mudo si se espera el diálogo
o elocuente si se reside
insieme joy
no tenemos lengua común
sino día traducido
aquí
donde digo que hay estancia
siesta después de la tormenta
trastorno que protege el pudor
mudos nosotros en el centro
si centro es
luna de una distancia
(la luz en la ventana)
de modo que nosotros
saludamos estar
¿qué palabra no hemos dicho que difiera de la frase?
aquella que bien o mal
nos viene del tacto
sea of fire
marea de alientos
y una corona que te deje exangüe
a su paso
golpe seco para pregonar tu rostro
sin decir palabra
saludar
como se hace jarro
hacer silencio
llevamos greda
vamos…
Aretina, poème 03
III
chambre d’été
un souffle pour l’accompagner
autre mot pour dire l’offrande
vin en bouche
avant
cette pluie fine
feu des feuilles
talus franchit l’après-midi
— mon amant place dans les lèvres l’odeur de la sieste
— mon aimée m’apporte le vase et ses doigts
habitación de verano
una respiración que la acompañe
otra palabra para decir la ofrenda
en boca el vino antes
esta lluvia fina
fuego de hojas
talud cruzado
por la tarde
— mi amante coloca en los labios el olor de la siesta
— mi amada me aporta el jarrón y sus dedos
le son des cordes tresse
vers le sol
et toi qui prendra l’habit pour sortir
il y aura tes cuisses et
ouvert devant l’habit
montrera
torse, ta poitrine
el sonido de las cuerdas
trenza hacia el suelo
y tú que cojerás la ropa al salir
habrá tus muslos
y la ropa abierta por delante mostrará
torso, tus pechos
go to Aretina, poème 04
Aretina, poème 02
…dirait ton corps
les tracés ne sont ici que pour —
ainsi l’arrêt et cette lumière sur les draps
tableau vivant
te dédier ces mots épars
un qui soit pluie d’or
un autre qui soit arcade
(sépares un mot de l’autre)
prononce
lit
orge
aromates
puis la sève
oranger du soir
guitare que j’entends
los trazados están sólo aquí para —
luego la pararda y esta luz sobre las sábanas
cuadro vivo
dedicarte estas palabras dispersas
una que sea lluvia de oro
la otra que sea soportal
(separa una palabra de otra)
pronuncia
cama
cebada
aromas
luego la savia
naranjo de la noche
guitarra que oigo
to go Aretina, poème 03
jeudi, août 17, 2006
Aretina, poème 01
dessins à toi seule dédiés, Aretina
deux heures ou presque
jusqu’aux premiers dessins — attendre
seul geste
pour dresser l’encre et que soit elle
qui le dise
l’épure — seul trait
et à dessein poème ci-devant
à toi
aussi l’empreinte
goût — plaisir à rendre
ou raisin à trouver
dehors
el mundo es una mentira*
musique que j’entends
dibujos solo ti dedicados, Aretina
casi dos horas
hasta los primeros dibujos — esperar
único gesto para levantar la tinta y que sea ella
quien lo diga
el depurado — único trazo
y adrede el poema aqui presente
para ti también la marca
gusto — placer que dar
o uva que encontrar
afuera
el mundo es una mentira
música que oigo
To go Aretina, poème 02
mercredi, août 16, 2006
mardi, août 15, 2006
mardi, août 08, 2006
Aretina
dessins à toi seule dédiés, Aretina
deux heures ou presque
jusqu’aux premiers dessins — attendre
seul geste
pour dresser l’encre et que soit elle
qui le dise
l’épure — seul trait
et à dessein poème ci-devant
à toi
aussi l’empreinte
goût — plaisir à rendre
ou raisin à trouver
dehors
el mundo es una mentira*
musique que j’entends
*le monde est un mensonge
dibujos solo ti dedicados, Aretina
casi dos horas
hasta los primeros dibujos — esperar
único gesto para levantar la tinta y que sea ella
quien lo diga
el depurado — único trazo
y adrede el poema aqui presente
para ti también la marca
gusto — placer que dar
o uva que encontrar
afuera
el mundo es una mentirámúsica que oigo
jeudi, août 03, 2006
sine veste Dianae 09
“Vuelh un descort comensar”
Pero él cuando decía una cosa pronunciaba otra,
y sino como llevar sus párpados al río.
¿El agua?
Claro que no.
Siempre habrá un reverso salvo aquí,
Y no quiere que nada rime, por ahora.
Érase. Pero no fue. Y.
Si fueran dos, habría tiempo.
Y no se le puede pedir tanto.
No tiene lado y si tuviera serian tres.
¿Se le podría nombrar ese púrpura?
"Vuelh un descort le comensar"
Mais lui quand il disait une chose prononçait une autre,
Et autrement comment emmener ses paupières au fleuve.
L'eau ?
Certes pas.
Il y aura toujours un revers sauf ici,
Et il ne veut pas que ça rime, pour le moment.
Etait. Mais ne fut pas.
Et s'ils étaient deux, on aurait le temps.
Et on ne peut pas lui demander tant.
Il n'a pas de côté et s'il en avait un ils seraient trois.
On pourrait lui nommer ce pourpre?
mercredi, août 02, 2006
sine veste Dianae 08
Todo lo que se dijo estuvo a su altura
pero no perdonaba que un color hubiese sido más diestro que ella
“ineluctable modalidad de lo visible”
y todas fueron así vistas sin querer ser vistas
pero una vez puestos los ojos
la necesidad fue arco
una sed no prevista en la naturaleza de las cosas
se abrió paso y como solía el vino regar sus miembros
la cubrió a ella y a sus ninfas
al ver que era vista vio
y tenía el nombre en la lengua
y dolor en el vientre:
el color le arrebató su alcurnia
era un temblor y dos que atado a uno
te deja un nudo en la garganta
todo esto se dirá más tarde
en el puro estilo provençal, con un Descort
tal como su amiga lo leyó ese domingo
“certo che en so lengaio
Su gran beltá dir no so”
Entonces la muy sine veste:
Que no me ladre el color, dixit
Pero y él que pensó él en ese instante…
Tout ce qui a été dit était à la hauteur/ mais elle ne pardonnait pas qu'une couleur eut été plus adroite qu'elle/ "inéluctable modalité du visible" /et toutes ont été ainsi vues sans vouloir être vues/ mais une fois les yeux mis/ la nécessité était arc/ une soif non prévue dans la nature des choses/ se fraya une voie/ et à l’instar du vin qui arrosait ses membres elle l'a couverte elle et ses nymphes/ en voyant qu'elle était vue elle vit/ et elle avait le nom dans la langue/ et la douleur dans le ventre : /la couleur lui a arraché sa lignée/ c'était un tremblement et deux qui attaché à un/ te laisses un nœud à la gorge/ tout ceci sera dit plus tard dans le plus pur style provençal, avec un Descort/ comme son amie l’avait lu ce dimanche/ "che certo dans sous lengaio Son grand beltá dir non sous" / Alors la très sine veste :/ Que couleur ne m’avoie pas, dixit/ Mais lui, qu’est-ce qu’il qu'il a pensé à cet instant