dimanche, décembre 28, 2008
vendredi, octobre 24, 2008
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mercredi, juillet 02, 2008
vendredi, avril 18, 2008
Lucian Freud, peint
J’ai trouvé la photo par hasard, mais elle m’attendait. Entre cette femme couchée sur des draps blancs et le tableau de Lucien, qui lui à gauche nous regarde : une brèche ce que j’avais rêvé venait résonner sur la toile ou la photo ou le corps nu de cette femme; il faut dire que j’ai beaucoup parlé avec Aude.
Il n’y a pas de modèle. C’est un corollaire des lois précédentes.
Maintenant je me souvenais que la veille j’avais vu un nu de Lucian qui m’avait fait ajouter à l’intérêt pour son travail, l’agrément. Chatouillement.
Lucian, lui ne va pas de main morte. Il fonce dans l’empâtement, la traînée est raide, lourde, sans façon ; ces teintes sont souvent délavées, sales, brouillées et pourtant quand on croit tout perdu, il sauve à distance… la lumière. Cela n’est pas sans rappeler le Titien de dernières années, songez à son Apollon et Marsyas. Mais c’est encore plus apparenté à certains portraits et autoportraits de Rembrandt, je pense en particulier à celui de cette vieille femme, une religieuse, la tête couverte par un capuchon, qui lit : la lumière réfléchie du visage, des larges touches sèches, la mixture est visible : des ocres non désaturés là, désaturés au-dessus : une traînée de gris pour représenter le cyan. Mais il y a aussi cet autoportrait
Rubens et plus gracieux, moins sec, plus vif, les tons plus diaprés, il n’empêche, les tableaux de Lucien nous laissent avec le soupçon : histoire du cousin éloigné, flamand, dont on ignorait tout jusqu’au jour de la lecture du testament… C’est un écho des tous les instants qui vient du fait d’acquiescer à la lumière sans passer par le glacis.
Il suffit de s’éloigner un peu, ce qu’il n’a pas peint, apparaît, le seuil de son art, rentre dans l’espace, il nous laisse ça Lucian, la synthèse. C’est pour cela qu’on ne l’oublie pas. C’est un moment de nous-mêmes. Ce n’est pas très difficile d’aviser que pour lui c’est un éclat, il nous le transmet, non dans le tableau mais dans l’espace. Dans la rencontre. "Corps comme troisième."
Palette : constellation. Cela ne s’invente pas. Il faut aller la chercher. L’acquérir. L’art est ce savoir…
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mardi, avril 15, 2008
rêve, Rubens: poème, extrait
...
attendre l’épissure : ce sont les mêmes couleurs dans la vie
puis
montrer la phrase qui sombre
que du rayon
le claire
pour l’empâtement
à l’arrêt
danse
reçue non-reçue
dissoute par le nu
la lumière
comme toi
offerte
multiple
sans
se nouera
lumière deux fois moins intense qu’en été
deux fois plus brève qu’en été
mais laissant au cadran
le lin vers midi
il est dit que l’on puise dans ces mêmes couleurs quand on rêve
(Hernan L. Toro: rêve, Rubens/ extrait)
Je viens d'écouter :
http://www.oasis-tv.net/jsp/fiche_video.jsp?STNAV=&RUBNAV=&CODE=1115381456678&LANGUE=0#
La couleur chez Rubens
Nadeije Dagen-Laneyrie
Professeur d'Histoire de l'Art à l'Ecole Normale Supérieure de la rue d'Ulm à Paris
A lire:
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mercredi, mars 12, 2008
Exposition à Toulouse
Vernissage jeudi 20 mars à 18h00
Restaurant Bois & Charbon
64 rue de
http://boisetcharbontoulouse.blogspot.com/
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mardi, mars 04, 2008
vendredi, janvier 11, 2008
La diagonale du carré
Proust
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Tableaux pour une exposition
"Nos paroles sont lentes à nous parvenir, comme si elles contenaient, séparées, une sève suffisante pour rester closes tout un hiver ; ou mieux, comme si, à chaque extrémité de la silencieuse distance, se mettant en joue, il leur était interdit de s'élancer et de se joindre. Notre voix court de l'un à l'autre ; mais chaque avenue, chaque treille, chaque fourré la tire à lui, la retient, l'interroge. Tout est prétexte à la ralentir.
Souvent, je ne parle que pour toi, afin que la terre m'oublie."René Char