Le problème
Quand un arrêt dans la marche semble nous imposer le déplaisir, et que c’est la crainte, et que nous soupçonnons l’inhibition — que doit-on faire ?
C’était un peu la question que je me posais… seulement, dans le malaise tout est plus diffus, trouble, incertain…
Je ne voyais plus les couleurs, pourquoi ? Je n’éprouvais que rarement des sensations dépassant ce seuil estompé et morne d’où rien ne semblait venir, était-ce la fatigue ? Mais, si l’épuisement était réel, n'est-ce pas tout aussi vrai que devant de tons diaprés l’œil attenu les contrastes pour contrecarrer l’intensité? Je ne devrai pas m'inquiéter. Aussi quand nous peignons, cette régulation du diaphragme modifie les couleurs perçues… (« des vases communiquant… » J’entendais la voix de Bruno me parler des surréalistes…)
Mais cela ne me faisait pas oublier que la conscience, comme la loi Moral, est achrome ; malheur au peintre qui s’en approche sans l’apport… Je m'imaginais être sous le coup d'un dictat... l'angoisse était là parce que j'avais plaidé coupable...
Je devais me reposer un peu.
Je devais reprendre à partir du dessin… je suis parti acheter des cartons
L’intention
Profiter de l’occasion pour présenter dans le blog le trajet. Apprendre moi-même de ce travail en m’y attardant plus que d’habitude sur un dessins. Prendre des photos des étapes intermédiaires, m’interroger, chercher, voir de plus près, en écrire quelques lignes. Essayer de rester fidèle à cette démarche mienne qui non seulement a besoin du jour et des pinceaux mais aussi de s’en rafraîchir la vue en lisant quelques auteurs de bonne compagnie.
(Proust / Le temps retrouvé)
go to à Pittura Amorosa 02
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire