vendredi, février 10, 2006

Retour de passage

… que tu écoutes dans le poème
l’attente d’un
jour de sel
puis

— laisse-moi te le dire
avec les mots qui précèdent
(office incertain d’homme)
l’évènement


avec

et le rêve et le froid de cet hiver long
trop long
pour nous autres
gens du sud


laisse-moi figurer l’étreinte
avec ce qui reste de poème
avec ce qui reste de poème dans un citron à moitié pelé
posé sur le bois
le bois fin
noueux par endroit
dessiné par l’âge et enveloppé par la résine qui n’est plus
comme cet éclat que je supposerai dans tes yeux
pour ne pas me sentir seul


laisse-moi rendre la ruche
à sa source
et que ce soit ce vent
qui vient de loin
qui le dise

la vie nue
même brûlant de pudeur
et le safran
et l’oranger

que ce soit avec miel de toute fleur
et des senteur
écume d’odeur blanc
de nard et de fleur d’oranger

avril pour une somme que nul ne fera

que ce soit l’étreinte que dise son nom
pour que quand je rêve
ce soit l’apport qui reprenne la couronne

que ce soit la lumière
soleil sable
un souvenir attablé comme si j’étais avec quelqu’un



…à dessiner l’arc vois-tu
bleu à terre dont je connais l’empreinte
dans l’aine
et tout le bruit que fait l’âme avec ses choses




laisse-moi te le dire avant
avant le repas
avant le change au bout de branches
au tout au bout de la « poussée » comme disait les grecs pour parler de la «physis » pour qu’à ma guise
je puisse encore réciter Empédocle,
celui que j’ai connu non pas en lisant
mais vois-tu en traversant une Place près de Vence
lumière qui partant de mes yeux
aveugla

(à suivre)

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