l’attente d’un
jour de sel
puis
— laisse-moi te le dire
avec les mots qui précèdent
(office incertain d’homme)
l’évènement
avec
et le rêve et le froid de cet hiver long
trop long
pour nous autres
gens du sud
laisse-moi figurer l’étreinte
avec ce qui reste de poème
avec ce qui reste de poème dans un citron à moitié pelé
posé sur le bois
le bois fin
noueux par endroit
dessiné par l’âge et enveloppé par la résine qui n’est plus
comme cet éclat que je supposerai dans tes yeux
pour ne pas me sentir seul
laisse-moi rendre la ruche
à sa source
et que ce soit ce vent
qui vient de loin
qui le dise
la vie nue
même brûlant de pudeur
et le safran
et l’oranger
que ce soit avec miel de toute fleur
et des senteur
écume d’odeur blanc
de nard et de fleur d’oranger
avril pour une somme que nul ne fera
que ce soit l’étreinte que dise son nom
pour que quand je rêve
ce soit l’apport qui reprenne la couronne
que ce soit la lumière
soleil sable
un souvenir attablé comme si j’étais avec quelqu’un
…à dessiner l’arc vois-tu
bleu à terre dont je connais l’empreinte
dans l’aine
et tout le bruit que fait l’âme avec ses choses
laisse-moi te le dire avant
avant le repas
avant le change au bout de branches
au tout au bout de la « poussée » comme disait les grecs pour parler de la «physis » pour qu’à ma guise
je puisse encore réciter Empédocle,
celui que j’ai connu non pas en lisant
mais vois-tu en traversant une Place près de Vence
lumière qui partant de mes yeux
aveugla
(à suivre)
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